Relique du volcan primitif ayant donné naissance à l'île, ce massif s’étend jusqu’aux remparts de Mafate et de Dos d'Ane. Son manteau végétal présente un étagement continu de milieux allant des forêts semi-sèches littorales aux forêts humides de haute altitude. Cependant, la conquête des terres par les Hommes a entraîné la disparition de l'essentiel des forêts des basses pentes, en moins de 300 ans. Parmi elles, la forêt semi-sèche ne couvre plus aujourd'hui que 1 % de son étendue d'origine. Le site de la Grande Chaloupe en est le principal écrin résiduel. Intégré pour sa rareté au patrimoine mondial, il est l'objet d'un projet partagé de sauvegarde destiné à restaurer et à protéger cette forêt unique. Lieu de nature en sursis, soumis à une pression humaine très forte, la Grande Chaloupe est aussi un lieu qui garde la mémoire des premiers temps de l'histoire humaine de l'île, en témoignent le chemin des Anglais, les lazarets, ou encore le train lontan et ses infrastructures associées.