Suite à l'ampleur et aux dégâts causés par les incendies à la Réunion, un effort collectif est fourni pour travailler à la prévention du risque incendie et communiquer avec le Service Départemental d'Incendie et de Secours de La Réunion (SDIS), organisme en charge de la prévention, de la protection et de la lutte contre les incendies, et acteur majeur du dispositif de lutte contre les feux en espace naturel.
Les agents du Parc national de La Réunion participent à l'observation active des potentiels départs de feux, en particulier d'août à décembre, une période de sècheresse propice au risque incendie.
La mission de terrain des agents du Parc national sur les massifs forestiers à enjeux, dans le cadre du dispositif ORSEC « Lutte contre les Feux de forêts et espaces naturels », s’articule autour de 3 mots clés : Observation, Communication avec le SDIS et Sensibilisation. Des services civiques les assistent chaque année, et se révélent de précieux atouts.
Des volontaires en services civiques formés dans le cadre du dispositif "Feux en Espaces Naturels"
Chaque année 12 jeunes recrues sont ainsi admises dans les différents secteurs du Parc national au titre du service civique pour une durée de 6 mois, dans le cadre du dispositif de surveillance « Feux en Espaces Naturels ».
Portant assistance aux agents du Parc national, ils doivent être prêts à réagir en situation réelle au terme d’une formation théorique et pratique complète dès début octobre.
La formation des services civiques portent, outre la prévention Secours Civique de niveau 1, sur les aspects suivants :
- « Communiquer » : Savoir comment réagir et informer de manière la plus précise possible les pompiers lors d’un départ de feu.
- « Observer » : Renforcer et optimiser l'observation des massifs à enjeux. Ce module inclut la participation des volontaires au suivi du stress hydrique réalisé par l’ONF.
- « Sensibiliser » : Acquérir les connaissances, éléments de langage, comportements et postures nécessaires à la circulation de l’information et à la sensibilisation des publics rencontrés
Les volontaires peuvent être amenés à surveiller les sites à risques, à donner l’alerte en cas de départ d’incendie, et à sensibiliser le public au respect de l’environnement en allant à leur rencontre pour leur exposer la réglementation en cœur de parc et proposer des conseils en indiquant les comportements à éviter.
Ces prises de contact avec le public sont également l'occasion d'échanger sur les menaces pesant sur les milieux naturels de l'île (gestion des déchets, lutte contre les espèces invasives de faune et de flore ...).
Le suivi
Lorsqu'un espace naturel a été dévasté par les incendies, un état des lieux écologique précis de la zone incendiée est réalisé par les agents du Parc national afin d'évaluer les pertes. Suite à cela, un plan de restauration de la faune et de la flore présente sur le territoire est établi, ainsi qu' une méthodologie de suivi permettant de noter les évolutions de la régénération naturelle post-incendie.
Le plus grand danger après un incendie pour les espèces indigènes et endémiques reste les espèces invasives, dont la croissance et la prolifération sont stimulées par les feux. Les enjeux et priorités de conservation portent alors sur le contrôle des espèces exotiques envahissantes (lutte manuelle, mécanique et chimique) autour des habitats et espèces rares caractéristiques de ces milieux d'altitude.
Les secteurs géographiques menacés :
- Au nord : La Roche Écrite, la Plaine d'Affouches, La Grande Chaloupe, La Montagne.
- Au sud ouest : Les Makes et le Dimitile
- A l'est, le site du volcanique
- A l'Ouest : Le Maïdo, le Tévelave, La Plaine Sans-Souci.