L'application concrète de la convention avec la Ville de Saint-Denis
Dans le cadre de la Convention de Partenariat entre La Ville de Saint-Denis et le Parc national de La Réunion (signée le 31 mai 2022), la Ville, particulièrement sensible à cet enjeu, a souhaité prendre part au chantier de lutte du secteur Nord du Parc national situé à Mamode Camp, au Brûlé.
Un des points phares de la convention est de retisser des liens forts entre les quartiers proches du cœur de ville, des Bas et des Hauts de la Commune avec leur milieu naturel environnant ("un cœur de nature au cœur de la Ville"). En parallèle, un des objectifs du partenariat est d'accompagner la Ville dans la sensibilisation et la formation des agents communaux à la problématique des Plantes Exotiques Envahissantes (PEE) en particulier sur des zones à enjeux écologiques forts. Cette matinée du 29juin est en l'application concrète puisque la délégation de Madame la Maire, Ericka Bareigts, 2 Mairies annexes (Mairie Annexe du Brûlé et de Bellepierre), la Direction du Développement des Territoires ainsi que la Direction des Espaces Publics, Environnement et Cadre de Vie ont pris part au chantier de lutte. Les agents de la Ville, déjà sensibilisés par l'AVE2M sur les Tulipiers du Gabon - dans le cadre d'une opération financée par la DEAL en 2021 et 2022 - ont pu renforcer leur formation-action ce jour sur un autre type d'espèce, dans un autre milieu.
Des associations et des habitants également mobilisés
En tant que tête de réseau des associations d'éducation populaire de la Commune de St-Denis, la FEDEP (Fédération Dionysienne d’Éducation Populaire) s'est également mobilisé pour cette cause. Implantée dans différents quartiers prioritaires de la Ville, la FEDEP constitue un relais de choix pour le Parc national, dans sa volonté de déployer sa nouvelle stratégie dite "éducative" vers davantage de publics urbains dits "éloignés des problématiques environnementales". C'est en particulier le cas des quartiers du Brûlé, St-François et du Bas de la Rivière St-Denis identifiés comme "territoires d'expérimentations" à cet effet.
Cette opération s’inscrit dans une démarche plus globale concernant l’ensemble du Massif de la Roche Ecrite à travers l'élaboration d'un Plan d’Action Concerté qui repose sur un travail avec les habitants et partenaires pour la gestion et la mise en valeur de ce territoire exceptionnel. Ces chantiers sont organisés dans le cadre du MOB'BIODIV Roche Ecrite, avec le soutien financier de l'Union européenne – NextGenerationEU et du Plan France relance et avec l'Office français de la biodiversité.
L’exceptionnelle biodiversité réunionnaise, inscrite au patrimoine de l’UNESCO depuis 2010 est aujourd’hui en réel danger, en raison de la dispersion d’Espèces Exotiques Envahissantes Végétales, qui prolifèrent rapidement au détriment des espèces indigènes et endémiques. En 2017, l’UNESCO a alerté sur l’état d’envahissement de l’île et appelé à prendre des mesures visant à endiguer le phénomène. Pour répondre à ce défi de taille et préserver au mieux les richesses naturelles de l’île, le Parc national de La Réunion met en place depuis sa création des actions de conservation, de lutte et de sensibilisation. En effet, pour repasser de l’état de « préoccupation importante » à « bon avec quelques préoccupations », l’ensemble des acteurs doit se mobiliser.
Chaque secteur du Parc national de La Réunion a sélectionné une zone à enjeu sur le territoire qu'il gère et organise des chantiers de lutte contres les plantes invasives à destination des habitants, entreprises et collectivités de l'île. Des chantiers qui ont vu le jour grâce à un partenariat avec le Département de La Réunion (Direction Tourisme et Espaces Naturels) et l'ONF.
Pour vous inscrire à l'un de nos chantiers participatifs, rdv sur l'agenda du Parc.