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En mai, les agents du Parc national de La Réunion ont été formés par la Société d'Etudes Ornithologiques de la Réunion (SEOR) pour être en mesure d’observer et de procéder aux opérations de comptage de papangues en des points situés en cœur de parc national, nécessitant des temps d’approche importants.
Papangue en vol
Papangue en vol - © H. Douris - Parc national de La Réunion

Le Papangue, ou Busard de Maillard, Circus maillardi est séparé du Busard malgache depuis les études génétiques de 2000, et il est classé en Danger d’extinction au niveau mondial depuis cette date.

Dans le cas des espèces mondialement menacées, il est indispensable de mesurer les tendances d’évolution de deux paramètres, leur aire de répartition et leurs effectifs. Ainsi, depuis les années 2000, des comptages globaux, à l’échelle de l’ensemble de l’île, sont réalisés, d’abord avec un pas de temps de 10 années : comptages dans les années 2010, puis 2018.

Les résultats sont inquiétants : les chercheurs avancent en effet une diminution des effectifs de 46 % en 20 ans, pour une population totale d’environ 200 couples. Ceci classe l’espèce comme le rapace le plus rare d’Afrique.

Face à ce constat et dans le cadre de la mise en œuvre du Plan National d’Actions en faveur du Papangue, la SEOR coordonne une nouvelle campagne de comptages globaux pour 2024/2025. Dans l’idéal, 248 points d’observations sont prévus, avec un plan d’échantillonnage réfléchi de manière à être représentatif des grands types d’habitats, des altitudes …

Les agents du Parc national contribuent à ces comptages dans le cadre d’une convention avec l'organisme, en effectuant des observations sur des points situés en cœur de parc national et, pour la grande majorité très éloignés, qui nécessitent en temps d’approche important.

A l'issue de la formation, les binômes sont prêts pour observer et dénombrer les Papangues, du Volcan jusqu’au fond de Mafate en passant par Bébour, sur près de 20 points d’observations.


Source URL: https://reunion-parcnational.fr/actualites/papangue-les-agents-du-parc-national-contribuent-aux-comptages-globaux