La station de biosécurité est une plateforme dont la structure est fabriquée en bois et qui comporte des grilles sur lesquelles le randonneur passe en tapant ses chaussures ou en les frottant sur des brosses afin de collecter les graines qui pourraient être collées sous ses chaussures. Un bac au-dessous collecte les résidus. Un panneau informe le visiteur de l’utilité du matériel et la façon de l’utiliser. 

Le projet des stations de biosécurité est développé depuis 2017 par le Parc national de La Réunion dans la perspective de lutter contre les espèces exotiques envahissantes et de sensibiliser le public. Les premières expérimentations ont consisté à poser des stations mobiles dans le cadre d’évènements sportifs comme le trail Zembrocal organisé par le Grand Raid. Des stations ont été posées également pour la durée des travaux d’aménagement sur les sentiers. Puis des stations permanentes ont été posées. 

Dans le cadre d’un projet expérimental, piloté par le Parc national de La Réunion, 4 stations de biosécurité avaient été conçues, installées et sont gérées en zones prioritaires de conservation, au Maïdo (sentier Grand Bord et sentier de la Glacière), au Pas des Sables (sentier vers le Morne Langevin) ainsi qu’à Mare Longue, sur un massif vestige de la forêt tropicale humide de basse altitude. 

Au-delà de la récupération de graines dont la dispersion pourrait nuire au milieu naturel, le volet information et communication est aussi très important pour sensibiliser à la façon dont les espèces exotiques envahissantes impactent la biodiversité.  

Espèces invasives et préservation des milieux 

Une espèce invasive ou « espèce exotique envahissante » (EEE) est une espèce exotique qui, au contact du milieu naturel dans lequel elle est introduite, et par son mode de vie et de reproduction, menace directement les espèces indigènes et endémiques ou leur habitat.  

Le milieu naturel situé après la station de biosécurité est généralement encore en très bon état de conservation, d’où l’intérêt de placer une station pour le préserver. La Réunion dispose de milieux et d’espèces uniques au monde que nous pouvons chacun(e) à notre échelle protéger face à la prolifération des espèces invasives, première cause de perte de biodiversité sur l’île.