La production de cacao à La Réunion reste modeste, avec environ 2 tonnes de fèves marchandes par an, et la filière demeure peu structurée à l’échelle de l’île. Pourtant, le cacao, et particulièrement la variété Criollo, représente une opportunité économique et d’intérêt patrimonial. Cette culture qui peut s’avérer exigeante permet de conjuguer savoir-faire traditionnel, et pratiques d’agroforesterie respectueuses de l’environnement.
Une culture émergente pleine de potentiel
Afin de mieux comprendre les défis techniques et socio-économiques liés à la cacaoculture, les agriculteurs et les représentants des associations "Cacao Peï" et "Association des Cacaoculteurs de la Réunion (ACR)" se sont retrouvés chez Edvin Payet, planteur expérimenté qui produit du cacao depuis 6 ans.
Deux de ses parcelles ont été mises en avant :
• La première, objet de la visite, où le cacao est cultivé sous des palmistes (rouge, royal, pejibaye).
• La seconde, développée partiellement dans le cadre du projet GAIAR, sous un couvert forestier composé de jambrosades et d’essences endémiques.
Des participants aux profils variés et des perspectives Les participants, aux profils variés – certains cultivant le cacao depuis plus de 15 ans (comme Franck Morel, bénéficiaire Esprit parc national, ou Vincent Sablé, membre de l'association ACR), d’autres l’expérimentant tout juste ou souhaitant se lancer – ont pu partager leurs connaissances, leurs défis et leurs attentes.
Vers un accompagnement technique
Cette rencontre a permis outre des échanges précieux, d’identifier plusieurs besoins sur de l'accompagnement technique : formations, essais expérimentaux sur les pratiques (carences, ombrage, gestion de l'enherbement) et une meilleure structuration de la filière : études de marché, quantification de la production et capacité de transformation.
À l’issue de cette journée, l’ARMEFLHOR prévoit la rédaction d’un document technique adapté au contexte réunionnais pour accompagner les agriculteurs dans leurs projets cacaoyers.
Le Parc national de La Réunion poursuit son engagement pour promouvoir des pratiques agricoles durables et soutenir le développement économique des Hauts, en cohérence avec sa charte.