Les agents du Parc Fabrice PICARD, Samy IFANTEPIA, et Bénédicte SILOTIA ont ainsi accompagné 13 habitants du Brûlé sur le site de la Roche Écrite pour endiguer la progression du raisin marron (Rubus alceifolius), du bringellier marron (Solanum mauritianum), et de la passiflore banane (Passiflora tripartita).
La démarche qui a principalement été menée en faveur de la sauvegarde du petit tamarin des hauts (Sophora denudata) et de l'habitat du tuit-tuit a nécessité la collaboration des équipes sur deux jours avec nuitée en gîte.
Fait appréciable, les agents ont pu observer la pertinence du travail accompli lors de précédentes missions de lutte contre les espèces invasives à travers la régénération d’indigènes, dont le tamarin des Hauts.
Focus sur le Plan d’Action Concerté
Cette opération s’inscrit dans une démarche plus globale concernant l’ensemble du Massif de la Roche Ecrite à travers l'élaboration d'un Plan d’Action Concerté qui repose sur un travail avec les habitants et partenaires pour la gestion et la mise en valeur de ce territoire exceptionnel. Ces chantiers sont organisés dans le cadre du MOB'BIODIV Roche Ecrite, avec le soutien financier de l'Union européenne – NextGenerationEU et du Plan France relance et avec l'Office français de la biodiversité.
La problématique des Espèces Exotiques Envahissantes Végétales
L’exceptionnelle biodiversité réunionnaise inscrite au patrimoine de l’UNESCO depuis 2010 est aujourd’hui en réel danger, en raison de la dispersion d’Espèces Exotiques Envahissantes Végétales (EEEV), qui prolifèrent rapidement au détriment des espèces indigènes et endémiques. En 2017, l’UNESCO a alerté sur l’état d’envahissement de l’île et appelé à prendre des mesures visant à endiguer le phénomène. Pour répondre à ce défi de taille et préserver au mieux les richesses naturelles de l’île, le Parc national de La Réunion met en place depuis sa création des actions de conservation, de lutte et de sensibilisation. En effet, pour repasser de l’état de « préoccupation importante » à « bon avec quelques préoccupations », l’ensemble des acteurs doit se mobiliser.