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Démantèlement de 6 camps de braconniers en cœur de parc national

Le Parc national de La Réunion a procédé au démantèlement de 6 camps de braconniers dans l'Est de l'île ce jeudi 19 septembre 2024. Les agents du Parc national de La Réunion s’étaient, lors de précédentes interventions, rendus sur les camps répertoriés, souvent placés dans des endroits isolés, difficiles d’accès et nécessitant plusieurs heures d’approche, dans le secteur des Hauts de Cambourg, de la Rivière de l’Est, d’Îlet Patience, de la Rivière des Roches, et de Bras des Lianes.
Découverte d'un camp à Bras des Lianes
Découverte d'un camp à Bras des Lianes © René Carayol - Parc national de La Réunion
Les camps laissés par les braconniers sont situés en pleine nature dans des endroits reculés et difficiles d'accès
Les camps laissés par les braconniers sont situés en pleine nature dans des endroits reculés et difficiles d'accès © René Carayol - Parc national de La Réunion
Les braconniers prélèvent des espèces naturelles protégées en coeur de parc national
Les braconniers prélèvent des espèces naturelles protégées en coeur de parc national © René Carayol - Parc national de La Réunion

Sur la zone Est de l’Île de La Réunion, 6 camps de braconniers ont été détectés par les agents du Parc national au cours des dernières semaines. Les camps de braconniers sont souvent situés en forêt dans des zones encore bien préservées du cœur de parc national. lls y installent leurs camps, essentiellement, pour prélever du palmiste rouge, en danger critique d'extinction d'après la liste rouge de l'UICN (Consulter ici) et prélèvent également d’autres ressources prisées en milieu naturel.

Braconnage : une pratique qui menace les espèces et les milieux

Le braconnage est considéré comme la première menace de disparition des palmistes. Un chou palmiste est, en effet, vendu au marché noir entre 15 et 25 € le kilo, ce qui en fait une cible privilégiée de ces prélèvements. Le braconnage a un coût environnemental fort car la pression sur certaines espèces peut mener à leur disparition. En outre, le braconnage s’accompagne souvent de l’installation de camps en milieu naturel, au plus près des zones préservées où le palmiste est encore présent.

L’on y constate l’accumulation de grosses quantités de déchets en forêt (plastiques et métaux), de pollution et de prolifération de rats, espèce invasive animale dont l’impact sur la flore et l’avifaune est avéré.

Notons également le coût économique et écologique pour ce type d’opération qui nécessite la mobilisation d’agents publics en charge de la surveillance des milieux naturels ainsi que le déploiement de moyens techniques coûteux tels que des vols d’hélicoptères.

Déroulé des opérations de démantèlement

Le Parc national de La Réunion a procédé au démantèlement de 6 camps de braconniers dans l'Est de l'île ce jeudi 19 septembre 2024, dans le secteur des Hauts de Cambourg, de la Rivière de l’Est, d’Îlet Patience, de la Rivière des Roches, et de Bras des Lianes.

Étant donné la forte accumulation de déchets abandonnés sur les camps par les braconniers (4 m³ de déchets au total), ceux-ci ont été placés dans des « Big bags » qui ont été évacués ce jour par hélitreuillage puis traités dans les déchetteries de Bras-Panon et de la Plaine-des-Palmistes.

L’opération de démantèlement et d’évacuation des déchets de ce 19 septembre 2024 s’est déroulée en partenariat avec l’ONF, et a mobilisé 9 agents du Parc national, un hélicoptère qui assure les rotations sur les différents sites et deux camion-bennes affectés au transports des “Bigs bags” en déchetterie.